Ah les gonzesses !
Les maris des mes Zamidici se sont envolés. Pouf… Comme ça…
Ca arrive de temps en temps, pour les besoins de la Défense Nationale, ils partent, un mois, deux mois, trois mois. Et mes Zamidici, elles ont beau le savoir que leurs hommes vont s’éclipser de temps à autre, elles sont quand même à ramasser à la petite cuillère le moment venu.
Alors on organise des soirées thérapeutiques pour leur éviter d’être tenter de noyer leur chagrin dans l’alcool la tisane. C’est ainsi que samedi soir nous sommes sorties leur changer les idées.
Elles avaient pris en guise de Baby-sitter une lycéenne de 19 ans.
Et moi, un homme marié de 33 ans, un sans-gêne qui a squatté ma télé, mon frigo et mon lit… Ben oui, parce que moi, mon homme, il ne pilote ni un Atlantique ni un Hawkeye, il pilote des flux.
C’est beaucoup plus conceptuel… Enfin, tout ça pour dire, qu’il n’a pas besoin de s’absenter pour la défense nationale puisqu’il ne travaille pas pour le ministère du même nom mais pour la Star du Steak Haché.
De fait, il est tout à fait dispo le samedi soir pour arrondir les fins de mois avec du baby-sitting ! En plus, ça lui permet de regarder tranquille les reportages d’Arte sur les Ministres des finances africains de mai 1978 à décembre 1982…
Nous voilà donc parties, enjouées, pomponnées, parfumées, en petite robe et talons hauts, direction un bar branché pour prendre l’apéro.
Mojitos pour tout le monde (enfin presque ; mais pas de délation ici alors ne comptez pas sur moi pour savoir qui a pris un jus de tomates !).
Nous fûmes flattées lorsqu’un premier serveur nous appela « Mesdemoiselles », beaucoup moins lorsque le second nous donna du « Mesdames ». Du coup, la conversation s’est concentrée sur notre potentiel look « maman ».
Puis on a pris la direction d’un resto réunionnais. Et là on a papoté, papoté, papoté… alors de nos enfants, évidemment, de nos hommes, évidemment, de nous, évidemment. On s’est raconté des trucs émouvants qui ont inondé nos yeux de larmes, des trucs qui nous ont tant fait rire que les gens des tables d’à côté nous ont jeté des regards en coin, on a fait des listes pour caser les copines célib’ des unes avec les copains célib’ des autres. Mais la discussion qui a duré le plus longtemps parlait d’andouillettes, de boudins, de tripes et de langues de bœuf.
Je suis parfois émerveillée par le mystère féminin….