Faites entrer le Cuisinier
Vendredi, c'était l'anniversaire de M. Pouët.
Mais l'important n'est pas de vous révéler qu'il a eu 25 ans 33 ans,
Ce n'est pas non plus de vous raconter les petits cadeaux qu'il a reçu pour cette occasion.
Je vais, en revanche, vous livrer le menu du petit dîner que je lui avais mitonné.
Gésiers de volaille à la confiture d'oignons,
Poule au pot
Ile Flottante
Auriez-vous remarqué quelque chose, chers lecteurs ? Un leitmotiv par exemple ? Un ingrédient récurent de l'entrée au dessert ?
Retour sur un événement tristement dramatique :
Jeudi matin, 7h46,
Madame Pouët est réveillée par la cacophonie qui provient de son poulailler.
Ce ne sont pas les chants habituels de ses poulettes qui lui parviennent aux oreilles mais des cris terrifiés de volatiles paniqués.
Chaussons enfilés, Madame Pouët descend jusqu'à leur modeste demeure, toujours plongée dans l'obscurité.
Et là, horreur, malheur, un énorme individu canin se trouve derrière le grillage, à l'intérieur donc du frêle édifice...
Faisant preuve d'un courage exemplaire, Madame Pouët qui se dit qu'après tout, ses enfants ont encore besoin d'elle, retourne chez elle, sans prendre le risque de se faire croquer elle aussi par le molosse...
Une heure passe, Madame Pouët décide d'aller faire le bilan ce qu'elle pense être un poulicide : en effet, ses quatre petites poulettes ont été égorgées...
Snif...
Ni une ni deux, tout le voisinage est au courant de l'affaire et vient sonner à la porte de la famille Pouët pour balancer les propriétaires du molosse, et proposer de l'aide pour plumer les cocottes.
Je réfléchis encore à une fin pour cette histoire : vais-je conclure sur le goût de la délation de nos congénères ? ou me justifier de m'être régaler de mes poulettes ?